Vous avez la parole - Adieu mon beau romarin !

19/05/2022

Depuis de nombreuses années, j'avais au jardin un magnifique romarin qui faisait le bonheur des abeilles. 

Je le taillais avec amour, lui donnant une forme de toboggan dont j'étais assez fier.

Or, à la fin de l'hiver dernier, je me suis aperçu avec effroi que les trois-quarts du massif étaient secs de chez sec. Dans un premier temps, j'ai attribué cela à un possible gel tardif et j'ai ratiboisé tout ce qui était endommagé, ne gardant que le quart encore vert.

Une voisine me dit un jour, "mon romarin est couvert de bestioles et je crois bien qu'il est fichu !"

Retournant alors au jardin, je constatai que la partie de mon romarin, celle que j'avais conservée, était à son tour sèche et cassante. Mais pas de bestioles !

Puis soudain, me retournant vers mon massif de mélisse, cette plante qui sent si bon le citron, je constatai qu'il était habité par des insectes tous mignons, ressemblant à de petites coccinelles noires et brillantes, de véritables petits bijoux sur pattes.

La voisine qui passait à nouveau par là (il faut dire qu'elle vient souvent me piquer, avec ma permission bien sûr, de l'aneth, du laurier-sauce, du persil et autre fenouil !) me déclara:

- c'est ça que j'avais sur mon romarin !"

Ni une, ni deux, je fonçai sur l'ordinateur et je tapai "insectes romarin". Et là, je découvris les petites chrysomèles appelées "chrysolina americana", qui s'attaquent effectivement au romarin, à la citronnelle, à la lavande et au thym dont elles grignotent inlassablement les extrémités.

Là où mon sang n'a fait qu'un tour, c'est que les messieurs savants qui animent le site affirmaient:

- les méfaits sont peu perceptibles, pour tout dire négligeables.

Non mais, ça va pas ! Mon romarin avait bien la taille d'une table de salle à manger ! En plus en retournant au jardin, je me suis aperçu qu'un pied de lavande-papillon avait subi le même sort !

On racontait également sur le site que la mignonne Chrysolina Américana n'avait quasiment pas de prédateurs. Les oiseaux insectivores l'évitent à cause de sont goût âcre (tout comme son cousin le doryphore). Seules quelques guêpes polistes, quelques coccinelles ou quelques punaises pourraient se satisfaire des larves.

Le meilleur moyen de s'en débarrasser serait de mettre un linge clair au pied de la plante et de secouer les feuilles pour "récolter" les adultes, avant la période de ponte.

Pour ma part, j'ai arraché et brûlé les coupes de romarin, le pied de lavande et les feuilles de mélisse. Les chrysomèles iront voir ailleurs si j'y suis.


MICHEL