L'Histoire par l'image - Un 17 août à Autun.
Concours interrégional de gymnastique et de musique (1913).
La F.G.S.P.F. (Fédération Gymnastique et Sportive des Patronages de France) organisait à Autun, les 16 et 17 août 1913, un concours interrégional.
Cette manifestation était placée sous le haut-patronage de Monseigneur Villard, évêque d'Autun et du Docteur Michaux, président général de la F.G.S.P.F, avec la concours de la Jeune Garde Autunoise et de l'Union de Saône-et-Loire, présidée par le commandant Costa de Beauregard.
Dès le samedi, la plupart des 70 sociétés inscrites arriva à Autun. A la gare, une foule enthousiaste accueillit deux sociétés alsaciennes de Strasbourg et de Schlessad. Celles-ci furent reçues officiellement à l'Hôtel-de-Ville.
Des discours furent prononcés par M. Germain Périer, député-maire d'Autun, par l'abbé Grimmel de Strasbourg et par le Docteur Renaud, au nom du Comité, par M. Cotte, au nom des Vétérans et par le chanoine Mury, au nom de l'Union Départementale, et enfin par le Docteur Michaux.
L'Harmonie d'Epinac joua "La Marseillaise" puis un vin d'honneur réunit tous les officiels.
Le dimanche, dès 5 H. du matin, tous les gymnastes, adultes et pupilles, défilèrent devant des jurés.
Puis, jusqu'à 11 H. se déroula le concours technique.
A 11 H. et demie, une messe fut célébrée à la cathédrale Saint-Lazare. Les chants, interprétés par les 3 000 gymnastes furent impressionnants. Les drapeaux ont été bénis par l'évêque.
A midi, un banquet fut donné, suivi de discours. Un jeune Alsacien apporta le salut fraternel de l'Union entre l'Alsace et la France.
A 14 H., les 70 sociétés et leurs 3 000 gymnastes se concentrèrent sur la promenade des Marbres pour le défilé. La foule nombreuse les acclama. Edifices publics et rues étaient pavoisés. Des guirlandes et des arcs de triomphe ornaient les axes principaux.
Le festival se déroula dans une prairie aux portes d'Autun. Exercices et mouvements d'ensemble se succédèrent sous les applaudissements.
Après le salut au drapeau, et la lecture du palmarès, tout ce petit monde retourna en ville, en colonnes.
Comme la veille, des concerts furent donnés sous les kiosques et sur les terrasses. Parmi les fanfares, on notait les harmonies d'Epinac et de Blanzy, la Jeunesse Ouvrière de Dijon, Les Trompes de Chasse de Lyon ou encore la Jeune Garde Autunoise.
La journée se termina par une fête de nuit avec illuminations.