La Saône-et-Loire est en vigilance sécheresse
La situation est préoccupante en Saône-et-Loire. Les pluies de l'automne et de l'hiver ont été très insuffisantes. Il n'a quasiment pas plu de mi-janvier à début mars sur l'ensemble du département.
Si les précipitations des 15 derniers jours ont été bénéfiques à la végétation et aux débits des cours d'eau, elles ne suffisent pas à recharger les nappes.
C'est pourquoi le préfet a décidé de prendre un premier arrêté sécheresse qui place l'ensemble du département en vigilance.
Ce premier niveau n'entraîne pas de mesures de restrictions, mais appelle à informer largement les particuliers et les professionnels et à les inciter à économiser l'eau.
Toutefois, compte-tenu de la situation, des premières mesures de restriction des usages de l'eau pourraient être fixées prochainement. Le préfet réunira l'ensemble des acteurs concernés le 14 avril prochain pour les assises de l'eau.
Le préfet en appelle à la responsabilité de tous pour anticiper la période difficile. Il est important d'ores et déjà d'adapter ses pratiques dans un objectif de sobriété (privilégier les douches aux bains, réparer les fuites d'eau même minimes…), et d'adapter les activités économiques pour aller vers une réduction des prélèvements (révision des process industriels, optimisation du recyclage, sélection de plantes résistantes à la sécheresse...)
Pour que la France soit à la hauteur des enjeux sur la ressource en eau, le Président de la République a présenté ce jeudi 30 mars le plan de sobriété sur l'eau, qui repose sur 5 axes :
• Faire des économies d'eau dans tous les secteurs dans la durée.
• Lutter contre les fuites et moderniser nos réseaux, avec 180 millions d'euros mobilisés pour résorber les fuites, réaliser des travaux de sécurisations nécessaires dans 2000 communes et équipes les réseaux de compteurs intelligents.
• 1000 projets pour recycler et réutiliser les eaux usées, avec l'ambition de passer à 10 % d'ici à 2030 grâce à l'identification de 1000 projets en 5 ans, en lien avec les collectivités territoriales, pour réutiliser nos eaux usées.
• Planifier les usages de l'eau et les transformations de notre modèle agricole, avec l'ambition d'accompagner le développement de l'irrigation sur de nouveaux territoires, par une baisse de la consommation individuelle et une adaptation des filières.