La loutre, mammifère de l'Arroux.
Elle repeuple cette rivière, preuve de la qualité de ses eaux.
On la croyait disparue à jamais des cours d'eau de la Bourgogne en 1990. Au niveau national, la population des loutres était passée de 50 000 individus au début du XX° siècle à 1 500 en 1980.
Or, il semble qu'aujourd'hui, la loutre recolonnise petit à petit nos cours d'eau, en particulier la Loire et l'Arroux.
Cet animal ne connaît qu'un seul prédateur: l'homme. Celui-ci, la chassant pour sa fourrure, asséchant des zones humides, dressant des barrages, utilisant des pesticides qui raréfient les proies de la loutre, a quasiment éradiqué ce petit mustélidé.
Or, il semble que des familles de ces petits mammifères aux grandes aptitudes physiques et dotés d'une certaine intelligence, avaient trouvé, vers 1980, un ultime refuge dans la Cure et dans l'Yonne. Idem dans l'Allier.
Le problème est que la loutre est très discrète, adore le calme et la tranquillité. De plus ces moeurs sont plutôt nocturnes. Sa présence en Morvan ne fut détectée que par des empreintes, des crottes et la découverte du cadavre d' un bébé (loutreau).
L'espèce est protégée depuis 1972 et l'Arroux, ainsi que ses affluents, sont en bonne santé environnementale. C'est sans doute pourquoi, des loutres ont été vues et des traces ont été relevées près du Ternin, de la Drée, de la Celle, du Méchet, de la Canche et de l'Aron.
La loutre se déplace essentiellement par voie terrestre et sa zone d'action sur une rivière peut atteindre 20 kilomètres.
Ses proies sont bien sûr les poissons, mais aussi les batraciens, les écrevisses, voire quelques oisillons.
On estime qu'aujourd'hui la population des loutres en France est repassée à 3 000. Alors observez bien mais surtout ne les dérangez pas !