Bibracte fête les 30 ans du musée et du centre archéologique européen et offre l’entrée du musée aux personnes nées en 1995 !

03/04/2025

En 1995, à Bibracte, les bâtiments du musée et du centre de recherche étaient inaugurés le 4 avril par François Mitterrand, quelques semaines avant la fin de son mandat de président de la République, et s'apprêtaient à recevoir le public.

Depuis 1995, le musée a accueilli plus de 1 200 000 visiteurs et le centre de recherche a vu passer plusieurs générations de chercheurs et d'étudiants.

Des centaines de scolaires, aujourd'hui adultes, ont pu y découvrir la vie quotidienne des habitants de l'ancienne capitale gauloise et le travail des archéologues. Certains durant une visite guidée, d'autres durant des classes patrimoine d'une semaine entière ou en participant au chantier-école estival.

Pour fêter cet anniversaire, Bibracte a le plaisir d'offrir l'entrée gratuite au musée à toutes les personnes nées en 1995, jusqu'à la fin de saison le 11 novembre 2025, sur présentation d'une pièce d'identité à l'accueil du musée.

Et, bonus, Bibracte offre deux « Journées gauloises », comprenant l'entrée au musée, la visite guidée du site archéologique ou du musée et un repas au restaurant de cuisine gauloise « Le Chaudron » aux personnes nées le 4 avril 1995 (sur réservation, renseignements au 03 85 86 52 40).

Le musée est ouvert tous les jours de 10h à 18h (de 9h30 à 19h du 5 juillet au 31 août) jusqu'au 11 novembre.

Des visites guidées du site, du musée et des ateliers sont organisés durant toutes les vacances scolaires et des concerts, spectacles et conférences sont proposés durant toute la saison.

Retrouvez tout l'agenda sur www.bibracte.fr

Il y a 30 ans, le 4 avril 1995, le président de la République François Mitterrand inaugurait les bâtiments du musée et du centre de recherche et du musée de Bibracte.

François Mitterrand, chef de l'Etat depuis 1981, conserve un fort attachement pour les terres nivernaises où il est élu depuis 1946 et le mont Beuvray est pour lui un rendez-vous régulier. Au printemps 1995, le Président ponctue les derniers mois de son mandat de visites officielles, inaugurant plusieurs réalisations de l'ambitieux programme des « Grands travaux de l'Etat », initié en 1989. Cinq jours après la Bibliothèque nationale de France, c'est au tour du Centre archéologique européen et du musée de Bibracte d'être inaugurés.

Le 4 avril 1995, par une après-midi ensoleillée, le Président de la République, accompagné de son épouse et de membres du gouvernement, rejoint 200 personnalités morvandelles et bourguignonnes sur les flancs du mont Beuvray pour y saluer l'aboutissement d'un double chantier mené en quatre ans, parallèlement aux fouilles et à l'accueil des visiteurs. Il découvre d'abord les espaces du musée, qui sera ouvert au public à partir de juillet 1995 et se rend ensuite à Glux-en-Glenne pour y dévoiler la plaque d'inauguration du centre de recherche. Les deux bâtiments ont été conçus par le même architecte, Pierre-Louis Faloci, qui recevra pour ces réalisations le prestigieux prix de l'Équerre d'argent l'année suivante.

Faute de discours, c'est la presse de l'époque qui livre les rares paroles du président en ce 4 avril 1995 :

« C'est là que les chefs gaulois ont prêté serment de fidélité à Vercingétorix. On peut dire que c'est le premier signe de l'unité française et j'aime le symbole ».

(Agence France Presse, 4 avril 1995)

Il faut remonter dix ans plus tôt, le 17 septembre 1985, pour trouver un témoignage plus fourni de la vision que le Président de la République avait de Bibracte. Tandis qu'il déclarait solennellement le site archéologique de Bibracte – Mont Beuvray « site national », il le décrivait en ces termes :

« Ce site suggère des messages qu'il faut entendre. Bibracte a dû son opulence et sa force, pour une bonne part, aux échanges intenses entretenus : avant les Romains, puis entre les Eduens et les Romains, puis après Vercingétorix. Au 18e siècle, des érudits bourguignons, tels le magistrat Le Gouz de Guerland et l'Abbé Courtepée, porteur d'une fameuse histoire de la Bourgogne, ont fait accepter cette idée novatrice d'apports successifs et étroitement imbriqués d'ancêtres finalement communs à l'histoire de cette région. Nous devons continuer à reconnaître comme tels les apports d'aujourd'hui.

(…)

Bibracte fait partie de notre passé. Mais elle n'est pas tout notre passé. Les Gaulois font partie de nos ancêtres. Mais nous en avons bien d'autres. Voyons donc ce qui nous rapproche, connaissons ce qui nous différencie, à l'intérieur, comme à l'extérieur. C'est cette réflexion qui me vient surtout à l'esprit, au moment où j'érige avec vous Bibracte, site national, haut lieu de l'histoire de France.

C'est aussi une invitation à regarder cet horizon bien au-delà de ses limites. Croyez-moi : il n'y a pas de simplification réductrice de la cohérence profonde d'un pays comme le nôtre. Ce que nous devons rechercher, ce sont les chemins de la cohésion nationale. Tel est le sens profond de la République elle-même. Telle est, du moins je le crois de toutes mes forces, la vocation de la France. »

(Allocution de F. Mitterrand, Bibracte « site national », 17/09/1985. Source : https://discours.vie-publique.fr)